ROSETTA STONE - Deeper
En journée, libre à vous d’arpenter les bâtiments à la recherche des fameux panneaux, pour vous documenter sur des périodes révolues mais néanmoins passionnantes : vous en apprendrez sur le commerce des tissus et des denrées alimentaires au sein de l’Empire britannique, sur les deux révolutions industrielles qui marquèrent le dix-neuvième siècle et sur les guerres mondiales successives. Prenez garde aux planchers qui craquent et aux escaliers qui grincent, personne ne viendra vous aider. Puis, si vous vous sentez l’âme champêtre, vous êtes les bienvenus dans le potager, à condition de ne rien fouler de vos pieds ; à l’extérieur se trouve également un maigre verger…
Le soir seulement, vous êtes invité à descendre au sous-sol. A la nuit tombée, des pauvres diables qui travaillent pour des prunes, entre autres, se retrouvent pour battre les cartes autour d’un verre et oublier un peu leurs soucis quotidiens. Au fond, dans la grande cuve où l’on stocka un temps des épices, certains aiment se coller des poires (et violemment, s’il vous plaît), excités par les encouragements bruyants des spectateurs qui misent leurs gains du jour sur leurs favoris, ceux-ci finissant immanquablement dans les choux après avoir craché une dent et tamponné une arcade ensanglantée ; enfin, rien qui ne se soigne pas par un bon whisky. Allez savoir pourquoi, ces molosses sont les habitués les plus fidèles.
Souvent, un groupe monte sur la scène branlante que Bonnie et Clyde ont constituée avec de vieilles caisses de munition et la pièce tout entière vibre au son de la basse. Alors, à condition d’aimer la déprave et la musique grave, et de mépriser de temps à autres les lois, vous vous plairez très certainement à Cartwright.